Liberté et pouvoir d’action : au cœur de la relation humain-chien

Offrir de la liberté à ton chien, c’est lui permettre d’exprimer ses besoins naturels : renifler, creuser, explorer, déchiqueter, courir, etc.

C’est aussi lui donner la possibilité de participer, dans la mesure du possible et du sécuritaire, aux choix qui le concernent au quotidien.

Respecter cette dimension, c’est accepter que ton chien puisse dire oui ou non.

Cela repose sur la reconnaissance de son autonomie et de sa capacité à exprimer son confort ou son inconfort.

On parle alors de pouvoir d’action : la possibilité pour ton chien de faire de vrais choix qui influencent son environnement et les expériences qu’il vit.

Reconnaître et valoriser cette liberté favorise son bien-être et nourrit une relation plus harmonieuse et équilibrée entre nous.

Les bénéfices du pouvoir d’action

Quand tu permets à ton chien d’avoir un rôle actif, tu l’aides à :

  • Réduire son stress.

  • Renforcer sa confiance.

  • Faciliter son apprentissage.

  • Diminuer les comportements réactifs ou d’évitement.

Comment ça se traduit au quotidien

Concrètement, offrir du choix à ton chien, c’est lui permettre de :

  • S’approcher ou non d’une personne, d’un objet, d’un autre animal ou d’une surface.

  • Dire oui ou non à une caresse ou à une manipulation.

  • Travailler les soins collaboratifs afin qu’ils deviennent une expérience positive.

  • Interrompre une séance d’entraînement ou de jeu (par exemple en soins coopératifs, il peut quitter l’exercice ou donner un signal pour dire “je suis prêt” ou “je veux arrêter”).

  • Explorer à son rythme, avec plus de liberté en longe ou simplement en choisissant la direction de la marche en suivant son nez.

  • Choisir son endroit de repos.

Personnellement, avec Kapkan, j’utilise une longe le plus souvent possible quand c’est sécuritaire. Je lui laisse le temps de renifler et de choisir le chemin. Il choisit aussi où dormir et, souvent, avant la marche, il sélectionne lui-même l’objet qu’il veut porter, bon, on sait que son préféré, c’est son poulet 😆.

J’aime bien aussi faire des petits tests de préférence alimentaire ou le laisser choisir entre deux récompenses. Même avec un appétit de golden, il prend le temps de réfléchir avant de se décider (on parle d’une demi-seconde, mais quand même) !

Je ne le force pas à approcher d’une situation qui lui fait peur. Je respecte ses choix de chiens avec qui il préfère jouer. Il est d’ailleurs assez clair quand il veut partir ou quand il a besoin d’un petit coup de pouce pour s’éloigner et prendre une pause.

J’ai aussi pris le temps d’introduire le harnais, le cône et la muselière dans le plaisir. Je le laisse y passer la tête de lui-même, ce qui rend l’expérience beaucoup plus agréable pour lui. Et j’entraîne les soins collaboratifs, parce que j’adore ça… et lui aussi !

Offrir ces choix au quotidien lui permet de se sentir écouté, compris et en confiance. C’est aussi ce qui rend notre relation plus équilibrée et permet une communication dans les deux sens.

Pourquoi c’est si important

Les chiens anxieux, peureux ou réactifs manquent souvent de pouvoir d’action. Ils subissent certaines situations, comme l’approche forcée d’un autre chien ou des manipulations non consenties, ce qui augmente leur stress, leur sentiment d’impuissance et parfois même leurs réactions agressives.

En redonnant un peu de contrôle à ton chien lorsque c’est possible, tu l’aides à mieux s’adapter. Tu aide à réduire les réponses de fuite ou de lutte, encourages des comportements plus adaptés, soutiens la relation de confiance et améliores la qualité de votre communication.

Accorder du choix à ton chien ne veut pas dire absence de règles. Ce n’est pas “laisser faire”, mais plutôt offrir des options sécuritaires dans un cadre clair et bienveillant. Donner du pouvoir d’action, c’est créer un environnement où ton chien peut exprimer ses préférences tout en gardant des repères stables et rassurants.

En pratique, ça peut être aussi simple que :

  • Autoriser un arrêt pour renifler, mais sur un parcours que tu choisis.

  • Le laisser dire “oui” ou “non” à une caresse, tout en respectant les moments où certains soins sont nécessaires (comme chez le vétérinaire).

  • Désensibiliser un nouveau harnais à son rythme, tout en utilisant l’ancien pour aller marcher.

  • Lui offrir la liberté de la longe, mais revenir lorsque tu l’appelles.

  • Permettre la marche exploratoire, mais marcher au pied quand tu lui demandes.

Ainsi, ton chien apprend qu’il a une voix et que tu l’écoutes, tout en évoluant dans un cadre sécurisant où la confiance et la collaboration remplacent le contrôle.

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